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Marco Jalla // La copie à l’œuvre: des usages des copies peintes au XIXe siècle en France et en Allemagne (1800-1930)

La conception moderne de l’authenticité puis l’invention de la photographie ont tendu à faire oublier la place fondamentale occupée par la copie dans le monde de l’art jusqu’à la fin du XIXe siècle. Mes recherches ambitionnent donc de mettre en lumière les usages des copies de peinture en France et en Allemagne entre 1800 et 1900.

A la fin du XVIIIe siècle, s’est mise en place une conception nouvelle de l’artiste et de l’œuvre valorisant tout à la fois l’originalité (opposée à la copie), l’invention (opposée à l’imitation), le génie (opposé au savoir-faire appris) et la fonction expressive de l’œuvre (opposée à sa fonction mimétique). De plus, à partir des années 1840, la photographie a discrédité la copie manuelle en tant que reproduction exacte de l’œuvre d’art. Pourtant, alors même qu’elle était dévaluée, la copie a donné lieu à des projets prodigieux dont la reconstitution de la chapelle Sixtine à Paris est un exemple parmi d’autres.

Mon projet compte une dizaine d’études de cas qui révèlent comment des reproductions manuelles ont largement été employées comme substituts d’œuvres originales à l’ère de leur « reproductibilité technique ». Premièrement, il s’agit d’interroger la légitimité des copies à remplacer une œuvre disparue ou en mauvaise état. Deuxièmement, il s’agit de montrer comment la copie a participé à la définition des canons de l’histoire de l’art. Troisièmement, il s’agit de comprendre pourquoi de nombreux artistes se sont entourés de copies.

Puisant dans les outils de l’histoire des collections, de l’histoire du goût, de l’histoire sociale et de l’histoire croisée, mon enquête sur les usages de la copie peinte au XIXe siècle se propose de faire l’archéologie de notre rapport aux reproductions, aujourd’hui bouleversé par les images numériques.

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